sábado, 5 de enero de 2013

La fin des tabous sur les transsexuels



Transsexuels = homosexuels ? Travestis ? Hermaphrodites ? Stop à la confusion ! Il existe encore de nombreux tabous sur les transsexuels. Essayons de les lever et surtout de mieux comprendre cette quête d'identité.




Le problème d'identité des transexuels

Homme ou femme ? Alors que chez tout un chacun, la réponse est une évidence, chez les transsexuels, bien souvent, les choses ne sont pas si tranchées.
Si certains vont se sentir complètement femme, et d'autres complètement homme, dans nombre de cas, les transsexuels disent se sentir ni l'un ni l'autre, ou bien un peu de l'un beaucoup de l'autre, par exemple.

Les chromosomes XX et XY sur lesquels on se base pour déterminer les deux sexes, ne suffisent visiblement pas à construire une identité sexuelle.
Il s'agit plutôt ici d'être en cohérence avec sa propre perception.
En effet, les transsexuels ressentent une contradiction entre leur identité sexuelle physique et leur identité sexuelle psychique. Cette contradiction, si elle n'est pas assumée, peut entraîner un mal-être profond.

Des hormones à l'opération du transsexuel

Certains transsexuels franchissent le pas, et vont jusqu'à subir une (enfin... souvent plusieurs) intervention chirurgicale appelée l'opération de réattribution de sexe ; un cas de figure pas systématique (1 cas sur 2500).
D'autres s'arrêtent à la prise d'hormones pour changer leur corps plus en douceur, bien que cela puisse engendrer de lourds effets secondaires médicalement parlant.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, un transsexuel qui a changé de sexe par la chirurgie (pratiquée correctement) peut largement envisager le plaisir sexuel et l'orgasme. Si l'opération du sexe masculin vers le sexe féminin est bien au point, l'opération inverse, plus ardue, s'envisage mais révèle des progrès constants et encore nécessaires.

Transsexuels, forcément gays ?

Attention, ne sombrez pas dans le cliché, car c'est là l'un des plus gros préjugés que subissent les transsexuels ! L'identité sexuelle, le fait qu'un homme se sente femme et inversement, n'a strictement aucune incidence sur l'orientation sexuelle. Ce sont là deux choses bien distinctes.

  Un homme peut être homosexuel sans pour autant se sentir plus femme que homme.
 De même, un transexuel (né homme devenu femme par exemple) peut très bien, et cela arrive souvent, rester marié avec sa femme, ou tout simplement continuer de fréquenter des femmes.

Les choses ne sont donc pas binaires. La part de féminité/de masculinité
Il ne faut pas non plus confondre la part de masculinité que toutes les femmes ont en elles de façon plus ou moins forte (et inversement la part de féminité chez un homme) avec le sentiment de se sentir d'un autre sexe et de vouloir abandonner son sexe de naissance.
Donc ne vous posez pas de questions inutiles si vous aimez les sports d'hommes et que les battle pants sont vos vêtements de prédilection.


La place du transsexuel dans la société

La transsexualité n'est ni un phénomène récent, ni un phénomène occidental. Le nombre de transsexuels, souvent minimisé, équivaut à 1,7% de la population.
Force est de constater que nos sociétés occidentales sont gênées par ce phénomène au point de l'avoir érigée au rang des tabous. Le pourcentage élevé de suicides chez les personnes transsexuelles en atteste. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, ça n'a pas toujours été le cas. L'opération de réattribution de sexe se pratique d'ailleurs depuis l'Antiquité ! Alors pourquoi nos sociétés ont-elle tant de mal à accepter cette différence ?

Les transsexuels ailleurs

Ainsi, chez les Améridiens, on reconnaît 3 voire 4 sexes différents. Les sociétés amérindiennes recrutent couramment leurs chamanes (intermédiaire entre les Esprits de la nature et les Hommes) parmi la population transsexuelle.
Depuis toujours, de la Côte d'Ivoire au Japon, on constate des identités sexuelles intermédiaires. En Inde, les Eunuques ont une place à part... Dans ce type de société, la nuance compte et permet ainsi d'intégrer les transsexuels.

Néanmoins, la France par exemple permet le changement d'identité civile, mais à des conditions très nombreuses et restrictives (être stérile, ne jamais avoir été marié, ne pas avoir d'enfants...).

Le combat des transsexuels pour faire reconnaître le droit à exister tels qu'il sont sera sans doute long, comme l'a été et l'est toujours le combat des homossexuels à aimer la personne de leur choix. Mais ce sont deux combats bien distincts. Mais deux combats pour le droit à la différence.

Source: aufeminin


No hay comentarios:

Publicar un comentario